Re: Queen Marie Amelie and the French Crown Jewels Archived Message
Posted by Lorenzo on January 11, 2017, 7:28 am, in reply to "Re: Queen Marie Amelie and the French Crown Jewels"
Extrait du livre de Germain Bapst : histoire des joyaux de la couronne de France Au sacre de Napoléon Ier, les joyaux de la Couronne réapparurent en public. Le Régent était fixé au pommeau de l’épée. L’Empereur augmenta considérablement le trésor qu’il avait reçu de l’Etat en achetant 6 millions de diamants au moyen de fonds spéciaux, créés par décret du 10 février 1811. En 1814, tous les joyaux de la Couronne furent emportés à Blois par Marie-Louise, mais l’empereur d’Autriche (son père) les lui fit réclamer ; après les avoir reçus, François II les fit remettre à Louis XVIII, qui, dans la nuit du 20 mars 1815, les emporta à Gand, où il les garda. Il les rapporta à Paris lors de sa seconde restauration. Durant son règne, ces diamants ne subirent pas de grandes modifications. Louis XVIII en détacha cependant une croix du Saint-Esprit, estimée 650,000 fr., dont il fit don à Wellington. A l’avènement de Charles X, toutes les pierres furent remontées pour le sacre et elles subsistèrent en cet état jusqu’en 1854. Durant le règne de Louis-Philippe, la reine Marie-Amélie ne s’en servit point. Le 26 février 1848, à l’instigation du général Courtais, commandant de la garde nationale, les diamants de la Couronne, qui étaient conservés en écrins dans les caisses de la liste civile dans les sous-sols du Louvre, furent inventoriés par M. de Codrosy, inspecteur-général des finances et contre son avis et celui de M. Constant Bapst, joaillier de la Couronne, mis dans 5 musettes, transportés à l’état-major de la garde nationale par des garçons de bureau et des gardes nationaux en armes. De là, ils furent livrés au trésor public. Le 12 mars suivant, Le ministre des finances fit procéder à la vérifications des diamants de la Couronne. On constata alors qu'une boîte contenant un bouton de chapeau en brillants et deux pendeloques en roses, le tout d'une valeur de 300 000 francs manquaient. L’opinion publique accusa toujours Courtais, sinon d’avoir été l’auteur du vol, du moins de l’avoir favorisé par la légèreté avec laquelle il avait ordonné le transport de ces bijoux au milieu des insurgés armés. De 1854 à 1870, les diamants de la Couronne furent remontés à différentes reprises, et, dans le courant d’août 1S70, ils furent enfermés dans une caisse cachetée et remis entre les mains de M. Rouland, gouverneur de la Banque de France, qui se chargea de leur garde. Revenus à Paris, les diamants furent collationnés, en 1875, par une commission extraparlementaire, qui proclama la parfaite régularité avec laquelle les livres avaient été tenus.
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